Joëlle CREQUER
SUFFIT D'ECRIRE...
 

Ecrire...écrire encore jusqu'à l'éternité,
S'épancher, se donner, écrire à tout jamais,
.Oublier tout le reste, écrire à perdre haleine,
Ne plus penser qu'à ça, écrire, ça vaut la peine !
Ecrire ce que je sens, écrire dans tous les sens
Tous ces mots embellis et vider mon esprit,
Ecrire là où je suis, écrire ce que je pense,
Laissant libre mon âme de dire ce que je suis !
Ecrire et s'épuiser à prêter à la rime
Ce charme respectable qui touche le lecteur....
Ecrire , ce n'est pas rien pour celui qui s'exprime
Et confie ses émois...écrire est un bonheur !
Ah ! laissez-moi écrire, sans ça , je ne suis rien...
Ecrire est ma passion, un remède, une drogue...
Le rêve est mon domaine et parfume mes écrits,
Ecrire m'a conduit jusqu'à ce monologue !
 


LE VENT DU PRINTEMPS
 

Comme une promesse de beaux jours !
Il arrive le vent ...
Du printemps,
Il passe, il court
Sur les routes désertées
Dans les arbres dénudés !
Le vent emporte tant de choses...
Il a pris une larme
Dans le regard désespéré
De l'être abandonné !
Il s'est attardé
Dans sa chevelure !
Il a plié les branches légères
Et rafraichi les corps
Brulants de désir !
Il a surpris les sourires sur les lèvres
Avant de s'enfuir
Batifoler dans les vallons
Et dans la plaine !
S'est mêlé au jeu des nuages
Dans les rougeurs
Du crépuscule...
Silencieusement !
Il est passé...
Il court le vent
Qui dit la venue du printemps!
Il court dans les allées dépouillées,
Flirtant avec les branches de cyprès,
Il arrive,
Avec ses senteurs d'avril,
Qu'il rapporte de là-bas....là-bas...
D'ailleurs ...
Depuis quelques jours !
 


L'AUBE AU PRINTEMPS
 

La lune au firmament annonce son déclin,
Le ciel va s'éclairer sur le jardin qui dort
Et l'oiseau se réveille dans le petit matin
Qui laisse sa robe nuit et l'on voit l'aube éclore !
Une dernière étoile, l'espace d'une trêve
Disparait en douceur, s'apprêtant à l'éveil
Les fleurs lèvent la tête dans le jour qui se lève,
La nature s'émeut aux rayons du soleil !
L'eau calme de la vasque voit, du pêcher fragile,
Dans la pâle clarté des heures qui s'étirent,
Un pétale rosé qui, frissonnant , s'exile,
Et la branche menue aux pousses en devenir !
Le soleil, lui, se plaît à chasser sans merci
Les ombres qui se pâment, et la lande soumise
Emerge à la fraicheur, les pins reprennent vie,
Derrière les volets clos, le rêve s'éternise !
 


MA VIE
 

Comme un funambule sur le fil de ma vie,
Je vais et me saisis de tout,
Dans l'habileté d'avancer et d'observer,
Le regard sur chaque chose...
Le vent m'aide, attirant mon attention
Sur la branche qui tremble,
Le blé qui ondule,
Le drap étendu qui se gonfle,
Le sable qui vole ...
Les heures coulent comme une eau potable
Qui désaltère, qui rafraichit,
Belle est la vie,
Vivants sont mes jours
Et riche la nature !
Tout passe tels mes mots
Eclatés, éclatants
Sur le dos de ma feuille.
 

A TOI LECTEUR,
 

Tu ne sais pas ce que je suis,
Tu ignores le sens de ma vie,
Tu n'as que l'encre de mes mots
Et , de ma voix, aucun écho ...
Tu ne vois pas mes paysages
Et la force de mes orages,
Sais-tu l'éclat de mon sourire
Et l'importance d'un souvenir ?
tu n'as pas le souffle du vent
Quand sur la plage, je vais, errant,
ni le bruit sourd des vagues folles
Sur le rocher qu'elles "racolent"...
Tu n'as pas cure de mes humeurs,
De mes larmes , des élans du cœur,
Tu sais juste l'état de mon âme
Quand j'écris tout ce qui m'entame ...
Et pourtant , tu crois me connaitre,
Mais je ne fais rien pour paraitre
A tes yeux, muse ou fée divine,
Ce sont mes mots qui te fascinent...
Tu ne tiens pas entre tes mains
Mes espoirs, mes rêves, mon destin,
Tu ne sauras jamais pourquoi,
Ce soir lecteur, je pense à toi !
 


A “PLUME-SAISON”
 

Ma plume a mis ses frusques
De printemps...
Plume-soleil
Plume-coquelicot
Elle est brise légère
Et, sans la déranger
Suit la houle qui danse !
Elle est plume-méandres
Et l'écume des mots
Se répand sue le sable blanc
D'une page !
Elle sait dire les parfums
D'une lande qui sommeille
Et du pin parasol !
Je la laisse dériver
Jusqu'aux îles fragiles
De l' "autre" qui attend !
Ma plume, habillée de bien-être
Qui se pavane au fil des rimes,
Quémandeuse de mots
Et porteuse d'espoir,
Plume-silence
Plume-absence
Quand elle est dévêtue
Du bonheur qui la coiffe
Et qu'elle n'a plus le cœur,*
...le cœur à s'épancher !
Ma plume, maquillée de ce printemps
Qu'elle saura subjuguer
D'une aurore singulière,
D'un crépuscule en feu,
Plume-peintre
Plume-chant !
 

L’ECOUTE DES HEURES
 

Je tends l'oreille
Ce n'est pas encore le jour
Mais ce n'est plus la nuit,
Silence incertain
Et vague est le bruit,
Le bruit du silence
Le matin au réveil...
Une aile froissée
Entre les arbres,
L'aboiement d'un chien...assez loin !
Un pas sur la route...
Le rêve se perd, lutte et puis s'embue !
La pensée nonchalante paresse,
Dans le doute s'efface
Et les yeux se referment
Absorbant le réel !
 


TA SOLITUDE
 

Au matin, tu aimerais pouvoir saisir ta tasse de café
Qui se trouve sur la table
Et ne pas trembler de savoir
Qu'un autre jour vivra sans l'"autre" !
Tu combles les temps morts sans cesse,
Le glissement des heures soutient ton attente,
Le vent dans le jardin
Contredit l'absence
Alors qu'à l'intérieur,
La chambre maudit les nuits vides d'amour !
Tu places ou déplaces les choses
Mais cela ne ressemble pas à la vie
Car il manque quelque chose
Ou quelqu'un !
Ton cœur est dans l'espoir d'un autre cœur,
Ton corps dans l'avidité d'un autre corps .
Tu "brasses" les activités comme du vent
Pour te donner l'illusion que le temps
Va s'écouler plus vite... pour ne pas penser !
En fait, tu vis sans vivre... tu existes !
Aujourd'hui se fera sans cet "autre" que tu attends .
Tu te réveilles chaque matin
Au cœur de cette évidence,
Le seul lien, le plus vrai : la solitude !
Le temps est une brèche que tu ignores
Et la vie revient à la charge, chaque jour !
 



REGARD SUR LES CHOSES
 

J'ai trop aimé la clarté
Des matins de mai au réveil,
L'eau claire de la source
Au fond de mon jardin,
les pépiements d'oiseaux
Sous l'éclat du soleil !
J'ai aimé les chemins brouillons
Entre blés et maïs,
la beauté et le calme
des vallons endormis,
le galop d'un cheval
Et l'envol d'une pie !
J'ai tant aimé la pluie
Aux heures chaudes d'été,
L'orage sur la mer
Et les vagues en furie !
Loin des contrées de ma jeunesse,
me voilà dépossédée
De tout ce qui m'émerveilla !
Loin de l' "enivrance" du jasmin
Des effluves de géranium,
loin de mes jeux d'école,
de la marelle où de mes rondes,
Loin du jardin de mes dix ans !
J'ai vu s'enfuir mes idées folles,
S'éparpiller mes aventures
Et tous mes lieux imaginaires !
Mon âme est restée à l'enfance
Tout près de l'eau où je rêvais,
Riche des saisons et du temps !
Et j'aime tant m'y ressourcer !
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