MADAME
 

Sous silence je passe un orgueil triste et noir,
Hâtons-nous de heurter au portail du manoir.
Jamais mélodieux chant n’a franchi ma bouche,
Qu’il puisse vous atteindre en sa vague farouche !
Vous offrir douce cour, Madame, est mon souhait,
Pourrez-vous exaucer ce voeu, ce doux respect ?
Je voudrais sous vos cieux clairs éclore mon âme,
Vibrerez-vous d’amour pour un coeur qui se pâme ?
 
Madame, s’il vous sied de me voir tant gémir,
De grâce alors surtout ô, faites-moi frémir !
Je livrerai pour vous mille et mille batailles,
Soutenez-moi d'en haut de vos blanches murailles,
M’amie, et vous avez ravi tous mes égards,
Par un seul coup, un seul de vos profonds regards.
J'emporterai flottant sur l'altière monture,
Votre beau fanion, mon invincible armure !
 
Lorsque je vous retrouve, instant béni pour moi...
Considérez mon être et son immense émoi.
J’extirperai du fier fourreau la fine lame :
Vaillant je pourfendrai ces impudents, Madame !
L’émeraude océan prend l’éclat de vos yeux,
Pénétrants de douceur et pourtant périlleux.
Pardonnez si ma voix prononçant ces mots, vibre,
Vers vous elle s’élève harmonieuse et libre.
 
Splendeur, ne tardez plus, volez à mon secours,
Je pose sous vos pas les espoirs, mes discours.
A votre intention j’exulte, tendre femme,
Sublime, demeurez celle qui s’oriflamme.
Vous êtes tout mon bien, mon logis ! je me perds
Dans les profondes eaux pures d’un regard pers.
En mes bras désireux je vous prendrai de même :
Et d’un genou ployé je dirai : - Je vous aime !
                                                                
 





LE BAL DES BRUMES
 


Brumes épaisses du printemps
Nous allons en lambeaux flottants
Dans l’air sonore,
Quand le soleil de ses baisers
Enlève tes voiles dosés,
Pudique aurore.
 
Brumes célestes des étés,
Sylphes jouant dans les clartés,
Autour des hanches,
L’être en nous voyait autrefois
Parmi les étangs puis les bois,
Des dames blanches.
 
Épaisses brumes sur les eaux,
Garnissent nombre de côteaux.
Par une nuit si claire,
Devant nous, le peintre apprenti
Songeur, se tait, laisse, ébahi
L’outil glisser à terre.
 
Brouillards de l’automne aux flots bleus
Ou gris déjà loin les cieux,
Vagues mélancoliques,
Doucement nous nous en allons,
Tandis que les durs aquilons
Nous chassent de façon tragique.
 
Brumes d’hiver dont le velours
Épais ignore les contours
Et la nuance,
Mer royale sans flots, ni bords,
Nous sommes les soldats des ports,
Espace immense.
 





TEMPLE D'AMOUR
 



Ce matin là, je vis l'insolente Camarde
Se glisser vers l'enclos charmeur de mon chemin,
Aussitôt, le soleil d'un rayon vif carmin 
Evita le regard de celle qui trimarde.
 
Je compris que la Faux, dite colichemarde
Me séduirait sans cesse en m'offrant du jasmin ! 
Serait-elle une belle à qui le baisemain
Serait temple d'amour dans lequel l'on flemmarde ?
 
-  Ne crains rien,  Moissonneuse au nom souvent honni,
Nous aurons, l'un pour l'autre, égards  à l'infini,
Où la lumière règne et son sceptre te glace.
 
Puis nous cultiverons les trésors de l'hymen
Sur la couche où la fougue, horriblement vorace,
Fleurera le parfum d'un royal cyclamen.
 



LA FENAISON
                                          
 
Le destin m’aurait-il privé d’une victoire ?
Sur un monceau de paille assis, terne saison !
Je regarde, assombri, ma charmante maison
Qui sut récompenser mon effort méritoire.
 
Je sillonne le champ, je touche un auditoire
Très souvent la sueur aveugle ma raison,
Dès l’aube je m’en vais haler la fenaison :
Cet ennui, par le ciel ! serait joute oratoire !
 
Tous les jours je m’éreinte, ho là, quel grand souci !...
Le corps me fait souffrir, l’âme se plaint aussi,
Je m’épuise au labour, vraiment la hotte est pleine.
 
A mes côtés hélas, point de compagne encor,
Et le seul commensal pour m’aider dans la plaine
Evoque le silence ouvert sur le décor.
         
 




ÉTOILE D'AUTOMNE
 




J’admire les douceurs d'un beau soleil d'automne
Empourprant les coteaux de lointains horizons,
Qui s'en va caresser les arbres puis bichonne
De baisers si subtils où naissent les frissons.
 
Le ton, si merveilleux que notre œil s'en étonne,
Rend l'éclat  du pouvoir de la jaune saison,
Des soleils de printemps après l'hiver atone
Et voit dans l'absolu la vigueur des rayons.
 
L'apparat est le même à l'égal du décor,
L'un contient le passé, l'autre un viril essor,
Mais ils ont tous les deux l'aurore triomphale.
 
Les reflets printaniers grisent jusqu'aux aïeuls,
Pénétrants de parfums les vieux cœurs vibrant seuls,
Vu la langueur des traits de la joie automnale.
 




Charmante Nymphe 
                         ( Triolet )
 

Ô bergère, tes blonds cheveux,
Quel doux soleil et frais breuvage !
Bercent d'un silence les vœux,
Ô bergère, tes blonds cheveux,
Sont de ton charme les aveux
D'une joie ou d'un long veuvage,
Ô bergère, tes blonds cheveux,
Quel doux soleil et frais breuvage.
 




Rondel parfumé
 



Dans l'île aux myrtes verts, comble de fleurs écloses,
La vie encor joyeuse accorde ses cadeaux,
On dirait tes regards, l'avalanche des roses
Quand bien même elles vont fléchir sous les fardeaux.
 
Si le vent les attouche, ils ne sont plus moroses,
Les pétales vêtus de scintillants cristaux,
Dans l'île aux myrtes verts, comble de fleurs écloses,
La vie encor joyeuse accorde ses cadeaux.
 
Ses parfums capiteux qu'en rêves tu transposes,
Sont les dives splendeurs, de fiers porte-drapeaux
Qui palpitent de joie en leurs métamorphoses,
Lorsque candidement fusent les idéaux,
Dans l'île aux myrtes verts, comble de fleurs écloses.
 






JE LE SAVAIS !
 


Le Poète ressemble aux tiges d’un roseau,
Flambeau de beauté folle envahissant la berge,
Il offre ses Hauteurs que le soleil submerge,
Par de-là l'irrespect, badin comme l’oiseau.
 
Délicat tel un fil entourant le fuseau
Mais ses dires sont forts tant le soupir l’héberge,
Qu’importent les brocards tissés sur sa gamberge,
Il sait qu’il restera captif en son closeau.
 
Bien souvent compagnon, seul au bord de sa barque,
Il se complaît dessus la houle, tel Néarque,
Le jour décroît, des cris persiflent ses palais !
 
Il est l’Oracle froid, l’artifice qui ronge,
"La FLEUR du MAL". Certains diront : je le savais !
L'on peut lui prêter tout. Non ! Jamais le mensonge…
 




SPLEEN
 



Je crains plus que jamais l'ineffable tourment,
Souverain manifeste empli de grand silence,
Quand le doute, sournois, m'envahit posément,
Pourquoi faut-il souffrir ainsi sans rutilance ?
 
Passe l'automne, fuit le feuillage charmant,
J'écoute ces oiseaux crier leur pétulance,
Sauront-ils que les cieux n'existent qu'en serment,
Et l'ennui m'accompagne ivre de violence ?
 
Le parfum de mon âme éloigne la splendeur,
Bien lasse de suspendre encore son odeur,
Je me nourris d'absence avide impitoyable.
 
Ma soif d'être serait un leurre soucieux,
Sur les monts de l'abrupt, destin inexorable,
Hélas, qui peut répondre au sort malicieux ?
 




L'AMOUR
 


    Un envol puis, l'alcyon s'arrête,
    Épuisé par l'infini demain...
    Ton repos prend cette odeur secrète,
               Qui procure un sens au cœur humain.
                     
    De l'oiseau rejette l'allégresse,   
    Du départ arrête l'instrument,
    Seras-tu l'échéance, vieillesse ?
    Je refuse hélas cet argument !
 
    Garde espoir, bien aimée, ô courage !
    Nous voici sur l'onde et son parcours,
    Une épreuve aguerrira notre âge,
                Comme au temps courtois des troubadours.
 
    Ah ! graver sur roc, telles les vagues,
    Une ride, un brûlant souvenir,
    L'éclat d'or des nuptiales bagues
    Dans nos yeux brille à n'en plus finir !
 
    Chaque instant évoque une puissance.
    Ferons-nous ensemble un tel chemin ?
    Ne craignons point la peur de l'absence,
    C'est écrit au creux de notre main.
    Près de toi je  reprends le voyage,
    Une nuit ? Vers un pays lointain
    Et rêveur, le long du bleu sillage
    Fuir le temps, quel souhait, quel destin !
 






     Chimère
 


   Sur le bord d'un ruisseau j'ai cueilli la chimère,
   Bien que chantante et douce, elle reste éphémère.
 
   Sur l'instant de l'aurore : ainsi la revoilà.
   Et soudain merveilleuse elle se révéla.
 
   Ô folle illusion, lorsque je vis tes charmes,
   Je te suivis candide en déposant les armes.
 
   Crédule que je fus, j'ai couru vers ta faux :
   Ta chanson m'accablait, source de tous les maux !
 
   Je me laissai d'amour vibrant moissonner l'âme,
   Ebloui par ses yeux, que mon coeur point ne blâme.
 
   Elle ravit mon être avide du festin,
   En ses bras je faiblis, j'acceptai mon destin.
 
   Surpris, j'ai chaviré tout au bord de la rime, 
               Comme vers une berge où jamais l'on n'arrime.
 
   Semblable au goéland qui s'enivre du jour,
   Flotter tu me verras sur ton ruisseau d'amour.
 





DE LA TERRE AU PAIN
 
         
                                    
Quand le souffle devient frais, la colline altière
Réclame le labour d'automne et sa matière,
Les semailles rient aux sillons.
                                     La douceur de l'avril engendre des glumelles,        
D'un fil léger d'abord, puis de fines lamelles,
Tandis que jasent les grillons.
 
Droits, les épis barbus à la robe émeraude,
Séduisent les bleuets où le verbe minaude :
Leur frisson rejoint les flambeaux,
Ils effleurent le ciel, ils préservent l'oracle,
La terre généreuse offre à tous un miracle,
Comme le voudraient les corbeaux.
 
A l'heure où le froment ressemble à des pépites,
La faucheuse accomplit l'œuvre des aphrodites,
Dans une course aux mille échos ;
Tandis que le soleil, quoiqu'il se désespère,
Réjouit la moisson, la batteuse obtempère,
Voisine des coquelicots.
 
Pareil à don Quichotte et son combat de taille,
Le moulin, le meunier perdront-ils la bataille ?
La broyeuse entame un couplet.
Ainsi le blé ressort d'une blancheur limpide
Où, tassé dans le sac un nœud final préside,
Vers un cortège au grand complet.
 
Qu'importe de finir sur le pétrin à pâte,
Pourvu que le labeur du panetier m'appâte,
Il mettra sur moi le grappin.
De la grigne au fournil, s'achève ma toilette,
Des bras forts et velus m'enlèvent en palette,
Ne suis-je pas farine à pain ?
 
Jadis semence en frais, me voici croûte et mie,
Pour votre bon plaisir sur une table amie,
Il me souvient d’un long sillon…
Que vois-je, bien caché, dans un coin de pénombre,
Paré de l'habit vert des prés que l’on dénombre ?
L’académicien grillon.
 





TES JARDINS
( Grande ballade redoublée sur trois rimes )
 


                            Rien n’est plus doux que ta main de chimère.
Est-il permis d’espérer à mon tour
A ta clémence en cette vie amère ?
Mais profitant du merveilleux séjour,
Caresse-moi de ton muscle palmaire.
Je lance un cri d’apparence sommaire,
Que vers ta grâce, effet de Germinal,
Aux appétits de justice éphémère,
Soit exprimé quelque soupir final
Car tes jardins de beauté, j’énumère.
 
Si le désir vient du feu de Frimaire,
Sur ton vouloir s’envole mon amour,
Ton âme, au fond de mon coeur s’agglomère,
Tu me parais charmante tout autour,
Caresse-moi de ton muscle palmaire
Mais flamboyante encor telle une mère,
Reviendras-tu sous l’aspect virginal
Ah ! pourquoi donc m'apparais-tu primaire !
Reconquérant un flot subliminal ?
Car tes jardins de beauté, j’énumère.
 
Je voudrais bien piller le vieil Homère,
L’illusion de me voir de retour
Et te cueillir telle une simple ulmaire,
Fleur que ma peau toucherait sans détour,
Caresse-moi de ton muscle palmaire
Et puis pardon si ton être mammaire
Me verse ainsi que l'Esprit ancestral,
Des mots issus d’une douce grammaire
Et répétés d’un accent théâtral
Car tes jardins de beauté, j’énumère.
 

                      Envoi
 


Reine des Prés, Déesse victimaire,
Tu m’éblouis dès l’instant vespéral,
Caresse-moi de ton muscle palmaire,
Déserte enfin l’espace sidéral
Car tes jardins de beauté, j’énumère.
 
Médaille d'or à l'Académie Léon TONNELIER
 





Il me souvient
 


Les soirs de lassitude où parfois je m’ennuie,
Dans un esprit lointain mais propice aux doux vers,
Les taciturnes jours, de froidure ou d’envie,
Suis-je l’esclave auquel sont dictés les hivers ?
 
Pour m'apaiser dès lors, j’ouvre un tiroir, j’allume :
Devant mes yeux défile un monceau de billets
Et de lettres en outre écrites sous ma plume,
Mes doigts impatients parcourent ces feuillets.
 
Tendrement je déploie, et non sans nostalgie,
Tout un passé revient fustiger le plaisir,
Tout ce qui fut d’abord la tangible magie :
Ces rêves usuels dans le cœur vont gésir...
 
Or ce rappel, hélas, n’est qu’une meurtrissure,
Confiné dans l’erreur, il fleurit les regrets,
Ingrat le plus souvent, paré d’éclaboussure,
Que j'extirpe si lourd du fin fond des coffrets.
 
Alors s'en vient la paix m’investir, lumineuse,
Tel ce rayon béni, lanterne d’Aladin,
Extase de jadis, minute « tapineuse »,
Dont le regard frémit, joyeux et baladin.
 
Le voile des saisons par son incertitude,
Garant du long passé comme de l’avenir,
Conforte le mystère avec sa plénitude,
Et seul, le doux rappel brille à n’en plus finir.
 




CHANTERELLE
 


Il était une fois une cigale, qui s’appelait  « Chanterelle ».
Elle était née dans la forêt. Ses petites ailes bariolées, vertes, grises et rouges étincelaient de beauté.
On  venait de loin pour l’admirer, et l’ouïr chanter. Pourtant, quelques bambins tentèrent bien de la capturer essayant, mais en vain, de grimper sur un pin des bois.
Les autres  insectes,  la  méprisaient, sous prétexte qu’elle
ne faisait que braire ; les canards  l’écoutaient, indifférents :  ils  croyaient  que ce bruit c’était le craqueter  du bois qui venait du haut des branches. Un jour, l’écureuil, essaya de la rattraper, parce que ses vocalises le gênaient, mais agile, elle lui échappa.
La cigale chanta pendant la belle saison, et quand vint septembre,  elle  tenta de survoler  la  vigne  à  la  recherche
de la fragrance du raisin doré. Puis octobre, se présenta,  avec  ses vents et ses pluies, la cigale, née pour la chaleur et la lumière, frissonna. Les ailes raidies, elle  tomba  parmi  l’herbe  et  les  fleurs  desséchées. Le soleil retourna rayonner sur les feuilles des arbres jaunis mais Chanterelle avait cessé de respirer. Alors, un rouge-gorge prit   pour  refuge   d’un   instant,  un  branchage  encore  vert du  grand  chêne  séculaire.  L’oiseau  se  sentait  fatigué,  car la saison était terminée mais ce jour-là, sa mélodie, comme dans les plus beaux instants de chaleur estivale résonna d’une façon bucolique.  Il débuta la complainte :
- Comme tu chantais bien, ta voix faisait trembler tes ailes bigarrées. Il  n’y avait pas d’oiseau qui ne possédait un son  aussi mélodieux que le tien.
Il n’y avait pas de  papillons avec des coloris aussi flamboyants.
Ainsi raconta l’oiseau. Et toutes les créatures de la  forêt, des jardins..., l’écoutèrent, ébahis.
Comment cet oiselet pouvait-il chanter, à l’égal des troubadours, ce refrain, à la gloire de cet être inutile dans une saison triste où les rouges-gorges ne modulent plus ?
Une grande guêpe, Dame de compagnie de sa  Reine se rapprocha de l’arbre où perchait l’oiseau et lui demanda :
-  Ô cher Poète, pourquoi gaspilles-tu autant d’énergies les plus gracieuses, pour une créature aussi futile, qui ne vécut que pour la légèreté  de son chant et ne travailla jamais de sa vie ? Cela te déshonore !
Le rouge-gorge qui sentit sourdre un reproche à  travers  ces phrases, répondit :
-  Chère Dame  de compagnie, saisis-tu la raison de ces   louanges à l’intention de Chanterelle ?   Moi je les connais ; je vais t’expliquer : dans une chaumière, voisine, un enfant souffrait, depuis longtemps au lit, seul, sans jouets pour égayer le temps, et sans un ami avec qui parler. Un jour, une cigale, se posa sur le rebord de la fenêtre grande ouverte et ne déploya que pour lui, ses plus belles mélodies. Elle vola dans la pièce, se posa au chevet, près de sa tête. Le garçon souriait et battait des mains, quand Chanterelle apparaissait. Il la suivait   du regard pendant ses envols, sous le ciel bleu. Quand elle partait, il fermait les yeux, emprisonnant dans un coin de sa mémoire ses douces chansons et tous les subtils coloris de ses ailes. Elle contribua à la guérison de l’enfant qui retrouva lebonheur de gambader dans les prairies. Sais-tu désormais, dame guêpe, les motivations de mes chants ? 
- Oui, je sais maintenant que pendant sa vie, Chanterelle utilisa ce qu’elle avait de plus beau pour le bonheur des autres êtres, mais hélas, elle n’est plus.
Nous ne pourrons plus écouter ses notes aussi légères que la brise du printemps sur les feuilles des arbres qu’elle aima. Que peut-on faire, beau ménestrel ?
Ainsi questionna la guêpe.
Rouge-gorge,  ne  supporta  plus que  Chanterelle  se  tût.
De toute sa grâce il s’envola vers l’endroit où gisait la cigale, se rapprocha tout près, appliqua son petit bec contre le sien et souffla, souffla peu à peu dans les minuscules poumons,  toute la tiédeur de son haleine. La petite Chanterelle fut secouée d’une  douce respiration. Les ailes frémirent au contact de la vie qui se réveillait. L’herbe retrouva ses jolies couleurs au  toucher de  ce jeune corps.  Et comble de bonheur, la végétation reverdit, remplissant l’espace d’allégresse.  
À peine la cigale eut-elle recouvert la beauté de ses flancs,    qu’elle s’envola, suivie du rouge-gorge vers la chaumière du garçonnet. Devant sa fenêtre ils entonnèrent une mélodie choisie, pour la plus grande joie du petit, qui vint se joindre à ses amis.
 




Xavier-Silvio BARBERA
      Je suis né en Italie du sud dans la région des POUILLE. Par les caprices du destin j'ai atterri en Lorraine. Aussitôt, j'ai été attiré par le charme de la langue française. Un soir, alors que je regardais Cyrano de Bergerac à la télé interprété magistralement par Gérard Depardieu, j'ai été tellement touché par ces rimes qui coulaient aussi douces que le miel dans ma gorge que depuis je me suis mis à écrire de la Poésie.
     Mais en fait, mon écriture est assez variée (poèmes classiques, contes, comptines pour le petits, nouvelles).
    J'ai eu la chance de faire la connaissance du poète Longovicien Paul Mirtyves. Il m'a beaucoup aidé par ses conseils. En 1996 j'ai publié mon premier recueil intitulé FANTASMES ET CHIMÈRES et j'envisage d'en publier un deuxième bientôt.
Xavier-Silvio BARBERA
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